Au cirque Arlette Gruss : la tête dans les étoiles !

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Chaque année au mois d’octobre, la place Carnot revêt la belle livrée blanche et rouge du Cirque Arlette Gruss. Les fauves et autres éléphants prennent leurs quartiers nancéiens durant deux semaines pour le plus grand plaisir des petits et des grands.
Venez rêver et découvrir les coulisses du plus grand chapiteau d’Europe.

Du 20 octobre au 2 novembre se dresse place Carnot la plus belle « cathédrale » du cirque : celle d’Arlette Gruss où magie rime avec féérie, et chapiteau avec cadeaux… car ils sont multiples. Cadeau des artistes qui vous offrent le meilleur d’eux-mêmes, cadeau de la famille Gruss qui met depuis des décennies son savoir-faire et son amour au service de ce paradis éphémère, cadeau de ce cirque qui vit une véritable « histoire de cœur » avec Nancy. Le cirque Arlette Gruss a bien voulu ouvrir ses portes en avance pour VivreNancy et lui faire découvrir ses incroyables coulisses : une vraie ruche !

Une ville dans la ville

C’est une véritable armada qui se déplace de ville en ville. Jugez par vous-mêmes : 57 semi-remorques, une vingtaine de caravanes, dix musiciens, une quarantaine d’artistes, des chauffeurs, des monteurs… en tout, c’est 137 personnes qui partent en tournée pour apporter du rêve. A cela, il faut bien sûr ajouter la ménagerie, une soixantaine d’animaux qu’il ne faut pas oublier : lamas, chameaux, chevaux (l’une de leurs grandes spécialités), tigres et autres fauves, sans oublier les majestueux éléphants. A chaque fois, l’entrée des quatre pachydermes sur la piste est extraordinaire : c’est l’Inde de Kipling et des Maharadjas qui s’offrent à vous ! Le chapiteau (en service depuis 2009) est lui-aussi hors norme : 2700 m² de toile, 22 mètres de haut sous la pointe de la coupole, dix mâts, 1500 places… Assurément, il mérite amplement son surnom de « cathédrale ». Vous l’aurez compris, le cirque Arlette Gruss est bien une ville dans la ville et la gestion de tout cela demande des compétences et une organisation particulière, afin de servir un seul but : ravir les spectateurs par la qualité et le merveilleux de la dernière création maison : « Poussières d’étoile ».

Des besoins importants

Devant le parfait « rodage » des numéros et une représentation qui se déroule au mieux, on oublie presque les besoins matériels du cirque … et pourtant, il suffit d’en évoquer quelques uns pour se rendre compte qu’avec autant d’hommes et d’animaux, tout prend des proportions considérables. Chaque éléphant, par exemple, nécessite 100 kilos de fourrage par jour, à quoi il faut ajouter la paille de la litière qui est changée tout les jours (pour la propreté des animaux et prévenir d’éventuelles maladies). Les tigres, en comparaison, sont presque des ascètes : ils se « contentent » chacun de deux à trois poulets par jour. C’est là que l’ancienneté du cirque Arlette Gruss joue : présent depuis des décennies, il a su se tisser un formidable réseau de producteurs et fournisseurs locaux, qui savent répondre à leurs demandes en peu de temps. Ces relations, qui sont souvent devenues amicales, sont précieuses et témoignent du rayonnement du cirque. Le cirque bénéficie aussi de stocks (tampons) qui leur permettent de faire face aux imprévus. Ce réseau, ce sont aussi les maréchaux-ferrants qui se déplacent très régulièrement, où les vétérinaires en cas de problèmes. Les animaux sont toujours, avec les artistes, au cœur de l’attention de la maison Arlette Gruss, et ça se voit ! Le cirque Arlette Gruss, c’est aussi des quartiers « d’hivernage » à côté du Mans où les animaux peuvent se reposer (ou passer une retraite bien méritée !) sur les quelques 17 hectares mis à leur disposition.

En avant la musique !

C’est peut-être un détail, mais c’est celui qui fait la différence : Arlette Gruss est le seul cirque à disposer d’un orchestre « live » de dix musiciens, et c’est indéniablement un « plus ». Chaque année, Gilbert Gruss demande une certaine couleur et un type de musique qui vont donner la tonalité générale du prochain spectacle. Il fait ensuite appel à un compositeur : l’an dernier, c’était Fred Manoukian du Big Band qui accompagne Laurent Gerra. En 2011, cet honneur est revenu à Christophe Denizot. La musique a un rôle majeur et fait partie intégrante de l’identité du cirque : les artistes travaillent leurs numéros sur les musiques du cirque et non les leurs, ce qui est tout à fait unique. Au final : une grande unité entre tous, et un « esprit maison ». Cette unité se retrouve aussi dans les costumes, qui sont chaque année en parfait accord avec le thème retenu et la « couleur » souhaitée et définie par Gilbert Gruss. Cette exigence permet ainsi à chacun, artistes comme spectateurs, de retrouver toujours une ambiance et une atmosphère familières.

Un programme alléchant

Décrire un programme n’est jamais chose aisée, et le mieux que je puisse vous conseiller est d’aller vous rendre compte par vous-même (en plus, VivreNancy vous donne la possibilité de gagner 50 places !). Si l’on retrouve, avec plaisir, les numéros des clowns, les éléphants ou l’art équestre, des nouveautés majeures sont au rendez-vous cette année. Je n’en citerais que trois : le houla oup d’Anastasia, le cube aérien de Kévin Gruss et l’époustouflant Globe of Speed où huit motos (personne d’autre ne propose un tel numéro) évoluent à grande vitesse dans une sphère d’acier. Je dois aussi vous avouer ma faiblesse pour le numéro de transformiste d’Anastasia, dont les changements de costumes instantanés ne me lassent pas !

Bref, les 2h15 de spectacle filent … comme des étoiles et en sortant, on attend qu’une chose : que l’année prochaine soit déjà là pour découvrir le prochain programme : « L’autre monde ».

Place Carnot, du 20 oct. au 2 nov. N’oubliez pas la ménagerie ! • www.cirque-gruss.com